Le souffle oublié

Date de publication : 30/10/2023

Mes études de naturopathie m’ont permis de comprendre que le corps humain possède en lui de formidables outils pour se régénérer. Un en particulier a retenu mon attention, le souffle plus précisément la respiration. 

Le naturopathe et la respiration

Mis à part les chapitres consacrés à la physiologie du système respiratoire, peu sont consacrés à l’utilité de la maîtrise du souffle dans notre quotidien. 

Un homme a tout particulièrement marqué mon esprit par ses différents records du monde : “semi-marathon couru pieds nus et en short au cercle polaire arctique, nage en apnée à plus de 30 mètres de profondeur sous une épaisse couche de glace, la montée des plus hauts sommets du monde en short”. Il est appelé “l’Homme de glace”. En lisant cela, vous vous demandez sûrement, mais quel lien avec la naturopathie et la respiration. Et bien, il se vante d’utiliser des outils complètement naturels employés depuis des millénaires. Sa méthode, soutenue par la science, consiste à s’exposer au froid, à employer le pouvoir du mental et surtout à utiliser des techniques de respiration. Curieuse, j’ai voulu comprendre pourquoi et comment cette méthode et plus particulièrement, la respiration, permettant des records à cet homme, était accessible à tous. En quoi, la respiration pourrait-elle aider le naturopathe ? Jusqu’à quel point avons-nous oublié notre souffle ?

En naturopathie, la respiration est très peu développée comme outil naturel transmis par le professionnel à son client. En France, les pratiques incluent rarement la respiration comme point de départ de la vitalité. La plupart abordent la respiration dans une perspective méditative ou encore pour calmer l’organisme. Nous verrons qu’elle peut être, faire et provoquer bien plus que cela.

Nous respirons à chaque seconde. Conscient ou inconscient, ce geste est relégué à la case des “banalités”, au point que notre souffle est complètement oublié. Il est normal de respirer, mais notre conscience ne s’attarde pas naturellement sur l’efficience de la respiration. Afin de comprendre jusqu’où elle peut nous mener, j’ai choisi de développer ce sujet pour mon mémoire avec une finalité très poussée : le biohacking. Vous trouverez mon prochain article sur ce sujet du biohacking. 

Pourquoi le souffle

Le souffle est le premier signe de vie de l’être humain et le dernier marque sa fin de vie. C’est dire l’importance de cet acte. En creusant un peu plus sur la respiration. J’ai vite vu en elle une ressource et un point de départ pour chaque pratique liée à la vitalité : le mouvement, la biologie, le psychisme, la psychophysiologie et même la pensée. Elle est la base même de la vie. Au fil de mes recherches, j’ai pu comprendre qu’elle peut être un formidable outil rentrant dans la case du biohacking en tant que “pratique d’amélioration humaine visant à améliorer la qualité de vie et la lutte pour l’immortalité”. 

Aujourd’hui, la respiration fait partie de mon quotidien. Je l’utilise pour augmenter l’absorption de l’oxygène dans mes cellules. Les exercices d’assouplissement du diaphragme me permettent d’augmenter la capacité de ma cage thoracique, je me tiens plus droite. Pendant l’effort physique, je suis moins rapidement essoufflée. Je peux diminuer rapidement un pic de stress et le garder bas. Elle m’apprend à me recentrer et à démarrer les journées avec l’esprit clair. Et surtout, elle régule mon hyperventilation chronique. Elle est devenue mon mode de vie. Je la vois même comme ma spécialité en naturopathie en passant la certification de “Coach en respiration”. Il serait dommage de ne pas montrer au plus grand nombre le potentiel humain vers la longévité que la respiration sait dévoiler, preuves scientifiques à l’appui.

Une bonne et une mauvaise respiration

Le rôle du naturopathe, entre autres, est la transmission d’une hygiène de vie vers le mieux-être et l’activation de la force vitale auto-guérisseuse. Mais alors, comment peut-il être un bon pédagogue de la pratique de la respiration ? Comment l’organisme peut-il être biohacker grâce à la respiration ? Ce sont les points de départ qui ont dirigé ma curiosité sur cette pratique. En répondant à ces questions, j’ai compris rapidement qu’il y avait une “bonne” et une “mauvaise” respiration. La “mauvaise” est appelée respiration dysfonctionnelle. La “bonne” respiration est appelée respiration fonctionnelle. C’est donc cette dernière qui est pratiquée pour atteindre l’objectif d’une vie saine. C’est tout naturellement qu’un mode de vie sain m’a questionné sur une vie longue en bonne santé, qui n’est ni plus ni moins, la longévité voire le rajeunissement de l’organisme.

Un enjeu, important pour moi, est de démontrer comment un naturopathe peut aider à allonger une espérance de vie avec le “souffle oublié”. Dans mes prochains articles, notamment sur le “Biohacking” et la “Longévité”, je montrerai qu’il ne s’agit pas de modifier le corps vers une course sans fin aliénante, égocentrique contre le vieillissement, mais plutôt d’apporter une alternative naturelle vers l’optimisation du plein potentiel et la vitalité.

“LA RESPIRATION EST LE PONT QUI RELIE LA VIE À LA CONSCIENCE ; QUI UNIT VOTRE CORPS ET VOS PENSÉES. THICH NHAT HANH”(BRULÉ, 2018, P. 33)

Marie-Christelle Brédon, 

Naturopathe et Coach en respiration, tiré de mon mémoire de naturopathie (juillet 2023).